– MIS A JOUR le 30 mars 2024 –
Hornstrandir est une réserve naturelle, authentiquement sauvage et une des régions les plus inhospitalières du pays. On se retrouve alors dans la péninsule la plus septentrionale de l’Islande, avec ses falaises périlleuses, et cette impression de bout du monde. Les sentiers non balisés passent à travers une nature immaculée, peuplée de renards arctiques qui sont les seuls mammifères natifs de l’île. C’est également l’occasion rare de frôler le cercle polaire qui passe à moins de 10km.
Au programme
Nous allons découvrir une toute petite partie de ces terres sauvages d’Islande. Au programme : prendre un bâteau puis un speed-boat avec WestTours, faire une randonnée à travers les terres de Hornstrandir, et observer de loin un splendide renard arctique.
Notre expérience
Vendredi 2 juin 2023 – Dixième journée de notre voyage en Islande.
Nous avons dormi au même endroit que la nuit précédente, au Camping Tjaldsvæði à Ísafjörður.
Pour voir nos photos de cet hébergement au bas de l’article précédent.
La veille, nous avons roulé à travers les fjords de l’ouest et visité le musée de la sorcellerie et de la magie.
Au sommaire de cette 10ème journée, nous allons :
Prendre le bâteau et un speed boat avec WestTours
On met le réveil à 6h45, et le temps est un peu maussade et gris. On a rdv à 8h30 au port d’Ísafjörður pour le briefing. Après une banane et une barre de céréales, je prépare mes petits bracelets d’acupuncture pour le mal de mer.
Il n’y a que 2 compagnies qui ont l’autorisation d’organiser des tours au départ d’Ísafjörður : WestTours et Borea Adventures, qui ont les mêmes tarifs. On a pris un tour auprès de la compagnie WestTours (111 800ISK pour 2 adultes, soit environ 750€), afin de visiter la péninsule d’ Hornstrandir devenue réserve naturelle en 1975.
Il y a quelques destinations différentes selon le jour de la semaine. Nous n’étions libre que le vendredi, nous avons donc pris le tour « Panorama d’ Hornstrandir ».
Tarif : 111 800ISK pour 2 adultes – durée 11h
Dates d’ouverture : de fin mai à mi-septembre
On signe des décharges et on embarque à 9h : on est 6 personnes + 2 guides (dont 1 en formation). Finalement, le 1er guide sera imbuvable (ne parlera que de junkfood avec l’américain du groupe…intéressant voui voui 🙄), et celle en formation (Isabelle) top et très compétente!
La mer est beaucoup trop agitée, on va finalement prendre un bateau plus gros. Après 1h, on arrive vers la péninsule, et on prend alors un speedboat pour arriver à terre. Gloups, c’est assez sport le débarquement, c’est l’aventure! 🥴
Avec une superficie de 580km2, aucune route ne mène à la réserve d’Hornstrandir. Des bateaux desservent la réserve de juin à septembre.
Autrefois, quelques courageux fermiers ont habité cette péninsule. Mais depuis 1950, plus personne n’y habite. Depuis quelques années, certains descendants sont revenus pour rénover et entretenir les vieilles maisons de famille.
Effectuer une longue randonnée à travers la péninsule
On commence la randonnée à 10h20 pour 7,8km de randonnée, c’est plutôt compliqué, il faut être en forme.
On prend ensuite une pause pour déjeuner, devant un paysage époustouflant en hauteur!
On a de la chance avec le temps, la petite pluie du début s’est vite arrêtée. Il fait froid, mais marcher réchauffe vite. Il n’y a pas de sentier, et il faut marcher à travers des gros cailloux, de la neige parfois…
A SAVOIR
Ici, les règles sont très strictes afin de protéger la flore et la faune fragiles.
La péninsule la plus septentrionale de l’Islande est à l’extrême limite du cercle polaire. Cette région est inhabitée depuis plusieurs années, tellement les conditions climatiques y sont extrêmes.
Puis on prend une pause thé qui fait du bien, ça réchauffe…avec vue sur la calotte glacière.
On se rend compte, tout là-haut, à quel point cet endroit est sauvage. Complètement isolée du reste de l’Islande par le glacier Drangajökull, cette péninsule balayée par les vents et difficile d’accès, sans routes, ni internet, ni électricité, ni hôtels, ni magasins…est un endroit idéal pour goûter à la solitude et à la nature sauvage en présence des renards arctiques, protégés ici, et des oiseaux.
A 15h30, on arrive au refuge pour le café et qu’ils puissent faire chauffer la soupe.
Pour les plus courageux : il est également possible de passer des nuits sur place dans l’un des 2 refuges ou un des campings (basiques avec uniquement des wc). Le camping sauvage est interdit.
Mais ici, pour s’aventurer sans guide, il faut être bien préparé : pas de services, une météo capricieuse (forte pluie, brouillard, neige) dans un relief escarpé, avec des rivières se transformant selon les marées, des sentiers non balisés (avoir donc une carte, une boussole ou un gps), et surtout des vêtements imperméables et techniques afin d’éviter le gros danger de l’hypothermie.
Il est important de demander conseils et de s’enregistrer auprès des gardes du parc avant de se lancer en autonomie.
Avoir la chance inouïe d’observer un renard arctique
Arrivés au refuge, on décide de rester dehors, et on a bien fait car on a la chance inouïe d’observer notre premier renard arctique. 😍
Les renards arctiques ont la fourrure la plus chaude du règne animal, qui peut être efficace jusqu’à -60 degrés!
Malheureusement, à cause de cela, il a été chassé, et celle-ci reste encore autorisée sauf sur la péninsule du Hornstrandir, seul endroit où il est protégé. 🥲
Il existe 2 types de renard arctique : le « blanc » qui devient gris-noir en été, et le « bleu » qui garde sa couleur toute l’année.
Manger une soupe dans ces contrées sauvages
Puis à 16h, on mange de la soupe de cabillaud, un vrai délice franchement.
La maison est bien chauffée, avec une décoration authentique. La chaleur fait du bien, c’est agréable!
Puis le retour s’annonce difficile à cause de la mer un peu trop agitée empêchant le speeboat de s’approcher.
Il est donc envisagé un moment de traverser à pied la rivière (enfin presque un torrent avec le débit!) qui, vous l’imaginez, est glaciale… ❄️ cette solution n’est pas réjouissante, mais on commence à s’y préparer psychologiquement en enlevant nos chaussures…
Mais heureusement pour nous, vers 18h30, le pilote du speed-boat arrive enfin à s’approcher, à côté de très beaux arlequins plongeurs.
On embarque alors ensuite sur le bateau pour 1h afin de nous ramener au port d’Ísafjörður.
On va redormir dans le même camping que la veille.
A 22h, on s’endort après cette journée bien remplie, on est fatigué!
Demain, on va continuer à découvrir les Fjords de l’Ouest, avec la cascade de Dynjandi, puis prendre le ferry vers la Péninsule de Snaefellsnes.
Dormir au camping Tjaldsvæði à Ísafjörður
Nous avons passé 2 nuits dans ce camping. Pour découvrir notre expérience dans notre article précédent ! 👍
Récapitulatif de l’itinéraire :
J2 – Cercle d’Or et Cratère Kerid
J3 – Randonnée Valahnúkur à Pórsmörk
J4 – Cascades du sud et Reynisfara beach
J5 – Svartifoss et Jökulsárlón
J6 – Parc national Jökulsárgljúfur
J7 – Observer les baleines à Húsavik
J8 – Lac de Mytvan 2/2, et Godafoss
J9 – Route vers les Fjords de l’Ouest
😀 J10 – Péninsule d’Hornstrandir
J11 – Dynjandi et Péninsule de Snaefellsnes 1/2
J12 – Péninsule de Snaefellsnes 2/2
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